Solidarité pour la Promotion d’une Agriculture Durable
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TWINAGURE – Témoignage

Il n’est jamais trop tard !!!

Je m’appelle Francine Nibigira, j’ai suivi les formations en techniques de transformation agroalimentaire organisées par SOPATRAM. Aujourd’hui je maîtrise toute la procédure de fabrication des jus de maracuja, d’ananas, d’hibiscus, etc. , je connais aussi les proportions de mélange pour faire les jus mixtes. Depuis que j’ai appris, à travers ces formations, la fabrication de la farine de bouillie fortifiée, je me sens prête à me lancer dans la lutte contre la malnutrition qui fait rage dans nos quartiers…      

Depuis 2020, quand la SOPATRAM a commencé à regrouper les jeunes filles intéressées dans l’apprentissage de petits métiers, je les ai vite rejoint au centre de formation de Kigobe où nous avons appris plusieurs techniques de transformation afin de nous permettre d’initier par nous-mêmes de petits métiers. Une année plus tard, lorsque la SOPATRAM, en consortium avec la coopérative COPAD et l’association TWINAGURE ont mis en place un centre de formation à Gihosha, j’ai appris à fabriquer de la bouillie adaptée à tous les âges que ça soit pour les petits enfants, pour les jeunes, pour les adultes et pour les personnes âgées. Aujourd’hui, je suis prête à me lancer dans la lutte contre la malnutrition surtout pour les enfants de moins de 5 ans et les mères allaitantes. Lorsque je vois des enfants atteints de kwashiorkor ou de la malnutrition chronique ou bien quand je croise des mamans qui sont presque agonisantes de faim, dans mes yeux coulent des larmes et je me demande ce que je pourrais faire pour leurs venir en aide.     

« Je sais très bien que pour nous les jeunes et surtout les jeunes filles, il est très difficile de réunir un capital suffisant pour lancer une affaire. Moi, je ne croiserai jamais les bras… »  

J’ai commencé à travailler aux côtés des équipes de production dans l’unité de transformation mise en place par SOPATRAM. Je sers dans le peu que je peux et je gagne en peu d’argent que je mets de côté pour que plus tard, je commence à fabriquer de la farine de bouillie et réaliser ainsi mon rêve le plus profond. Outre servir dans la production des jus, je tiens une boutique à Mutanga nord initiée dans le cadre du consortium SOPAD pour renforcer les capacités des femmes qui pratiquent le commerce ambulant. Cette boutique me donne des opportunités de croiser et d’échanger avec les jeunes femmes qui exercent les petits métiers et cela aiguise encore plus ma volonté d’aider les autres.  

Pour occuper mes temps libres, je fabrique de beignets que je vends dans les boutiques du quartier et ainsi je gagne de l’argent pour subvenir à mes besoins. Avec le soutien de SOPAD à travers le programme d’appui aux petits métiers, je participe dans les séances de formations organisées à l’intention des jeunes femmes, des filles mères et des mères célibataires pour leurs apprendre comment, avec un petit capital, on peut gagner sa vie.

Avec SOPAD, j’ai compris que démarrer une affaire ou se créer un emploi ne demande pas beaucoup de moyens comme je le pensais avant. Il suffit juste d’avoir des connaissances et le courage de se lancer. Du reste, peu importe l’âge que l’on a, il n’est jamais trop tard pour commencer…

Rédaction ID