TWINAGURE: Les métiers des femmes : un itinéraire à suivre
La couture et le petit commerce sont des activités qui sont majoritairement exercées par les femmes et qui font, directement ou indirectement, vivre plusieurs ménages au Burundi. TWINAGURE, une Association sans But Lucrative s’est déterminée à aider les femmes vulnérables surtout les filles mères et les femmes rejetées par leurs maris et par la société. Bien que ces métiers requièrent une endurance et patience, ces braves filles et femmes ont répondu positivement aux formations organisées par l’association.
Des femmes ont été organisées dans des groupements pour suivre des formations en couture et en informatique de gestion organisées par le consortium SOPAD. Ceci aide les lauréates de ces formations à pouvoir initier des activités génératrices de revenus et leur permettent d’être compétitives sur le marché du travail. Par ces petits métiers, ces courageuses femmes manifestent la volonté de travailler pour nourrir leurs familles, même si des fois ces dernières les renient. Celles qui sont rejetées par leurs maris travaillent à essayer à consolider financièrement leurs foyers et devenir plus ou moins autonomes. Par ailleurs, de nos jours, nul besoin de souligner l’apport indispensable de la femme dans l’économie du pays.
Depuis 1996, TWINAGURE centre ses forces sur l’encadrement des femmes vulnérables et rejetées. C’est dans cette optique que l’association a mis un place un espace de formation en couture pour aider ses bénéficiaires à initier de petits métiers. Sur son actif, TWINAGURE encadre un groupement de femmes qui font la broderie à Kinama. Ces femmes parviennent à vendre leurs tissus et réalisent des profits qu’elles mettent ensemble pour constituer une caisse qui, dans l’avenir pourrait les aider à financer leurs microprojets et ou du moins, résoudre quelques problèmes du quotidien.
Des métiers diversifiés
En plus de l’atelier de formation en couture, dans le cadre du consortium SOPAD, TWINAGURE met en place une salle de formation en informatique pour ériger des jeunes et des femmes compétentes sur le marché du travail qui, pourraient même initier de petits métiers comme le secrétariat public, maison informatique ou des bureaux de saisie des données juridiques ou comptables. Cette salle de formation en informatique ouvre les portes aussi à des particuliers qui veulent amenuiser leurs connaissances dans des logiciels et solutions informatiques spécialisées.
TWINAGURE encadre aussi des femmes et des filles mères qui sont impliquées dans le petit commerce. La plupart d’elles commercialisent des fruits et des légumes. Comme la plupart de ces femmes pratiquent le commerce ambulant, un commerce qui connaît beaucoup d’entraves et qui est par ailleurs banni par la police nationale. L’association aide ces femmes à avoir des espaces dans des centres de négoces afin de le tirer du secteur informel vers le secteur formel.
Un cadre formel et du professionnalisme
Selon les femmes pratiquant le commerce ambulant rencontrées près de l’école SOS village d’enfants à Nyakabiga, elles affirment que les conditions dans lesquelles elles travaillent ne sont pas une douce sinécure. L’absence d’une adresse fixe et sécurisée les expose aux vols et aux viols parce que parfois, elles sont contraintes de travailler jusqu’à tard la nuit pour éviter de courir le risque de pourriture. Là, c’est sans oublier qu’elles sont la proie de la police qui les rende responsables de l’insécurité.
Toutes ces entraves continuent à les exposer à la débauche sexuelle et aux grossesses non désirées.
L’association TWINAGURE est en train de mettre en place des boutiques dans les différents quartiers afin de permettre ces femmes à mettre ensemble des capitaux pour tenir la boutique et ainsi de travailler dans un cadre formel et professionnel. En plus des boutiques, TWINAGURE aide aussi des jeunes filles surtout des filles refugiées de la RD Congo à établir des restaurants mobiles qui aident à la fois ces jeunes filles à gagner de l’argent mais aussi à se créer des emplois.
Rédaction, ID