TWINAGURE – Interview
Rédaction : En quoi les programmes de SOPAD vous ont-ils aidé ?
Francine : Avec SOPAD, j’ai eu de nouvelles connaissances surtout dans l’entrepreneuriat. Je sais maintenant que je peux commencer et faire fonctionner un petit business. Car j’ai des connaissances dans la transformation et la commercialisation des produits agroalimentaires.
Rédaction : Si vous aviez un capital, que feriez-vous ?
Francine : Je commencerais par collecter des céréales utiles pour fabriquer la farine de bouillie. En commençant, je ferais moudre mes ingrédients chez un meunier. Si le business s’adapte, j’achèterais mon propre moulin et je ferais une petite usine. Tout est possible !!!
Rédaction : Qu’est-ce qui vous motive dans votre vision ?
Francine : Je côtoie souvent des femmes mendiantes avec des enfants malnutris sous le soleil accablant. Mon désir le plus fou est d’aider ces enfants. Je ferai ce tout ce qui sera possible et je sais que tôt ou tard j’y arriverais.
Rédaction : A votre avis, qu’est-ce qui empêche les jeunes à s’investir dans les petits métiers ?
Francine : La plupart des jeunes espèrent être embauchés par le secteur public et négligent les petits métiers alors qu’on peut commencer avec une petite boutique pour plus tard faire un grand magasin ou une alimentation. Tout dépend de la volonté et de la détermination. En plus, ils n’aiment pas faire le travail manuel et cela leur rend très paresseux.
Rédaction : Quel conseil donneriez-vous à ces jeunes ?
Francine : Je le dis souvent, il n’est jamais trop tard pour commencer. Si nous avons de la chance d’avoir des bienfaiteurs qui se donnent corps et âmes pour nous inciter à travailler et à devenir autonomes, ce n’est pas pour rien. Même si on s’attend à un bon poste qui paie mieux, le temps d’attendre, vaux mieux essayer autre chose. Il y a des jeunes qui, après l’école vont dormir à la maison pour attendre le travail de bureau et malheureusement finissent à ne pas en décrocher, soit, ils auraient perdu du temps quand ils vont commencer leurs business ou tout simplement, ils vont rater leurs vies en adoptant de mauvais comportements. Nous voyons souvent des jeunes qui, à cause du chômage s’adonnent à l’alcool et aux drogues ou des jeunes filles qui s’adonnent à la débauche sexuelle pour gagner de l’argent facile. C’est vraiment dommage.
Je dirais à ces jeunes, … ça coûte quoi d’essayer ? on peut commencer par élever une poule pour plus tard faire un poulailler, pourquoi pas une ferme ? Tout dépend de la détermination.
Rédaction : Quel appel lanceriez-vous aux jeunes femmes qui vagabondent dans les rues ?
Francine : A part celles qui font la mendicité, la plupart des jeunes femmes qui veulent travailler se lancent dans le petit commerce, avec un panier d’articles sur la tête, un enfant au dos et ce, sous le soleil accablant. C’est vrai, la vie est dure comme ça, mais il y a toujours moyen de rendre les choses faciles. Il suffit de s’organiser dans un groupement et puis de négocier un espace de travail dans un centre de négoce. Comme ça elles ne seront plus malmenées par les forces de l’ordre qui jugent ce genre d’activité comme prohibée.