Solidarité pour la Promotion d’une Agriculture Durable
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Témoignage : Ma seconde chance !!!

Je sentais tous les matins un poids pesant sur mes épaules, je venais de mettre au monde ma fille Gaëlla et la vie semblait m’étouffer. Mes nuits de sommeil étaient devenues un bac de cauchemar, croyant que je n’allais pas voir la couleur de l’aube suivante. Les premières heures de la journée s’annonçaient toujours avec un désespoir. J’avais confondu mon tombeau et ma raison de vivre, jusqu’à ce que je rencontre Madame Claudette Nduwayezu, …pour moi le bon samaritain.     

J’étais assise, avec ma fille, sur un carton sous le soleil accablant à l’attente d’un miracle qui pourrait s’opérer dans le cœur de quiconque qui aurait pitié de ma condition de mendicité. Ce matin-là, à Kigobe, la chance m’a souri. J’errais comme d’habitude à la quête d’un « Boss » qui pourrait me donner une pièce pour acheter un biscuit à ma fille qui pleurait à perte de larmes. J’ai vu, comme une lumière de ma vie Madame Claudette dite « Tantine » qui venait en ma direction faisant de petites grimaces à ma petite fillette et de là, j’ai compris que je venais de croiser mon ange gardien (…) Je m’appelle Jocelyne Akimana, je suis mariée et mère de deux enfants, Gaëlla et Chadrack.

La chance de certaines personnes est de ne pas comprendre ce qu’est vraiment la misère. Non seulement je l’ai vécue, je l’ai touchée et elle était presque devenue mon ami. La misère me suivait de partout, m’accompagnait et parfois elle était devant moi pour m’attendre. Je me levais le matin, sans savoir où aller, qui je vais rencontrer, où je vais échouer, pourtant je me levais, espérant que le jour me réserverait des surprises. Les nuits étaient plus pénibles et plus longues que mes journées et souvent à jeun. J’avais presque atteint le fond.

Madame Claudette m’a introduite dans le Centre de Formation de Kigobe où elle avait initié un programme d’apprentissage des techniques de transformation agroalimentaire à l’endroit des jeunes et des femmes et essentiellement des filles mères et des mères vulnérables, avant d’ouvrir un nouveau centre à Gihosha, une année plus tard.

Mon entrée au Centre a été pour moi le début d’une nouvelle histoire, Maman Gaëlla qui n’avait pas de quoi mettre sous la dent, qui passait les longueurs de journées à errer et sillonner dans les rues de la capitale venait de décrocher un emploi (…) dès lors je me lève tous les jours pour me rendre au travail et je bénéficie des repas copieux offert au travail pour moi et pour mes deux enfants en plus des revenus que je perçois comme rémunération.

Rédaction ID