De l’artisanal vers l’industriel : un pas à l’avant
Du secteur informel au formel, de l’artisanal à l’industriel, le parcours de l’unité de transformation SOPATRAM, initiée par la Solidarité pour la Promotion d’une Agriculture Durable – SOPAD, est un exemple éloquent de progression. Soutenue par l’Organisation Néerlandaise de Développement SNV, la SOPAD a bénéficié du cofinancement du fonds PADANE, qui a octroyé une facilité d’acquisition d’un équipement spécialisé pour la production du jus de Maracuja. Cette transition marque une étape significative dans la modernisation de l’activité, illustrant ainsi l’engagement en faveur d’une transformation durable et d’une croissance économique dans le secteur agricole.
Dans une initiative audacieuse visant à renforcer le secteur agricole local, le Projet d’Appui au Développement Agricole pour la Nutrition et l’Entrepreneuriat (PADANE) a récemment apporté un soutien financier à la Société de Production Agricole et de Transformation Moderne (SOPATRAM). Cette collaboration stratégique a pour objectif de moderniser l’unité de transformation, permettant ainsi à l’entreprise de passer du stade artisanal à une production industrielle.
Un ouf de soulagement émane des jeunes bénéficiaires des programmes de la SOPAD au sein de l’unité de transformation de la SOPATRAM. Du matin au soir, ils se consacrent au tri, au calibrage, au lavage, au découpage, au raclage, au dépulpage, au mixage, à la mise en bouteille et à la pasteurisation des jus de maracuja. Bien que volontaires et satisfaits de leurs nobles actions, ces jeunes courageux travaillent en chaîne, suivant le schéma de la marche en avant, démontrant ainsi leur volonté de contribuer, que ce soit pour soutenir leurs familles ou faire face au fléau du chômage qui touche la société burundaise. Le processus, long, lent et fatiguant, se fait manuellement faute de matériel et d’équipements spécialisés, contraignant ces jeunes à effectuer toutes les étapes de transformation de 600 kg de maracuja par semaine de manière artisanale.
Grâce à ce financement, la SOPATRAM pourra acquérir un équipement spécialisé capable de traiter jusqu’à 1 000 kg par jour. Cela représente une opportunité significative de créer de nouveaux emplois, de répondre à la demande croissante sur le marché.
Un des avantages majeurs de cette transition réside dans l’assurance d’une hygiène et d’une qualité des produits irréprochables. L’équipement spécialisé financé par PADANE permettra une transformation plus efficace et contrôlée, réduisant ainsi les risques de contamination. Cette mesure contribuera non seulement à renforcer la sécurité alimentaire, mais également à consolider la réputation de la SOPATRAM en tant que fournisseur de produits de haute qualité sur le marché.
Une transition vers l’industrie pour stimuler l’emploi local
Magos Ngabirano, chef de production à la SOPATRAM, exprime son enthousiasme face à cette révolution industrielle au sein de son unité de transformation : « Cela fait environ quatre ans que nous opérons dans cette unité de transformation. Jusqu’à présent, nous avons dû lutter pour maintenir les normes exigées par le Bureau Burundais de Normalisation – BBN ». En passant d’une approche artisanale à une production industrielle, la SOPATRAM augmente non seulement sa capacité de production, mais crée également de nouvelles opportunités d’emploi au sein de la communauté locale. De la gestion de la chaîne de production aux opérations logistiques, cette expansion engendrera une demande croissante de main-d’œuvre qualifiée, stimulant ainsi le développement économique de la région. « Grâce à ce cofinancement, la PADANE appuie la transformation industrielle de la SOPATRAM en vue de stimuler l’emploi et de garantir la qualité des produits agricoles », affirme avec conviction M. Ngabirano.
Réponse à la demande croissante sur le marché
La transition vers une production industrielle constitue une étape cruciale pour permettre à la SOPATRAM de répondre de manière plus efficiente à la demande croissante sur le marché. Les jus de Maracuja, transformés de manière moderne et commercialisés sous le label NIKO, sont en train de gagner en popularité en raison de leur praticité et de la constante qualité qui les caractérise. “Rien ne pourra plus nous arrêter, car nous aspirons à devenir les leaders du marché des boissons”, déclare avec détermination Eloi Niyonyishu, un jeune bénéficiaire des formations en techniques de transformation agroalimentaires dispensées par SOPATRAM. Grâce à cet investissement dans un équipement spécialisé, SOPATRAM sera en mesure de réaliser une production à grande échelle tout en maintenant des normes élevées, répondant ainsi aux attentes des consommateurs et consolidant la position de l’entreprise sur le marché.
Un partenariat pour le développement durable
Cette initiative conjointe entre PADANE et la SOPATRAM souligne l’importance cruciale des partenariats publics-privés dans l’essor du développement durable. En choisissant de concentrer leurs ressources et leurs expertises, ces deux acteurs clés démontrent une compréhension profonde de l’impact positif que de telles collaborations peuvent avoir sur l’économie locale et la durabilité à long terme.
En investissant résolument dans la modernisation de la production agricole et alimentaire, PADANE et la SOPATRAM contribuent de manière significative à la stimulation de l’économie locale. Cette modernisation n’est pas simplement une transition technique, mais un véritable moteur de progrès économique. La création de nouveaux emplois résultant de cette initiative renforce les tissus sociaux et contribue à réduire le taux de chômage qui préoccupe la société burundaise.
De plus, cette collaboration vise à garantir des normes élevées de qualité et d’hygiène. La SOPATRAM, avec le soutien de PADANE, s’engage à élever les standards de la transformation alimentaire dans la région, assurant ainsi la sécurité alimentaire de la population tout en consolidant sa réputation en tant que fournisseur fiable de produits de qualité.
Rédaction ID